Budget 2025 : ce qui change pour les entreprises
L’adoption du budget 2025 entraîne différentes modifications fiscales, sociales et économiques qui auront un impact direct sur les entreprises françaises. De nouvelles impositions sont mises en place, des mesures d’exonération sont étendues et certaines subventions sont révisées afin de répondre aux défis économiques contemporains. Le but de ce budget est de renforcer la compétitivité des entreprises tout en rétablissant l’équilibre des finances publiques.
Budget 2025 et fiscalité des entreprises
Parmi les principales modifications fiscales introduites par le budget 2025, l’instauration d’une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises représente un changement significatif. Cette taxe, qui ne sera appliquée que pour une durée d’un an, concerne les sociétés assujetties à l’impôt sur les sociétés dont le chiffre d’affaires dépasse un milliard d’euros. Son calcul se base sur la moyenne des bénéfices réalisés durant les années 2024 et 2025. Le taux est établi à 20,6 % pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à trois milliards d’euros, tandis qu’il atteint 41,2 % pour celles qui dépassent ce seuil.
Dans le même cadre, le budget prévoit une taxe exceptionnelle ciblant les grandes entreprises du secteur du fret maritime. Celles-ci devront verser une contribution équivalente à 12 % de la moyenne de leur résultat d’exploitation pour les années 2024 et 2025.
De plus, la suppression progressive de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) se poursuit. Cette taxe, applicable aux entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 500 000 euros, sera maintenue à son niveau actuel jusqu’en 2027, avant de connaître une réduction progressive menant à sa disparition totale en 2030. Cet allègement fiscal, prévu dans le budget 2025, a pour objectif de stimuler l’investissement et le développement des entreprises.
Budget 2025 et soutien à la recherche et à l’innovation
L’innovation est un élément essentiel de la compétitivité, c’est pourquoi le budget 2025 apporte des modifications à plusieurs aides destinées aux entreprises investissant dans la recherche et le développement. Le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) subit une réduction de son assiette de calcul, avec une diminution du taux de prise en compte des dépenses de fonctionnement, qui passe de 43 % à 40 %. Certaines catégories de dépenses, comme celles relatives aux brevets et aux certifications d’obtention végétale, ne seront plus éligibles. Par ailleurs, le régime « Jeune docteur », qui permettait de déclarer deux fois la rémunération des jeunes chercheurs durant leurs deux premières années de contrat, est abrogé.
En ce qui concerne le Crédit d’Impôt Innovation (CII), destiné aux PME développant des prototypes et des produits innovants, le budget prolonge ce dispositif pour une durée de trois ans, tout en abaissant son taux de 30 % à 20 %. Cette réduction a pour objectif de rationaliser les aides publiques tout en préservant une incitation à l’innovation.
Budget 2025 et mesures en faveur des employés
Le budget 2025 rétablit une exonération sociale plus favorable concernant la prise en charge des frais de transport public des employés. Depuis janvier 2025, cette exonération était revenue à 50 % en raison de l’absence d’adoption de la loi de finances en décembre 2024. Désormais, l’exonération des cotisations sociales peut atteindre 75 %, permettant alors aux employeurs de mieux soutenir leurs employés dans leurs trajets quotidiens.
De plus, le budget prévoit une réduction du dispositif Parcours Emploi Compétences (PEC). Ce programme, qui a pour objectif de favoriser l’embauche dans le secteur non marchand, verra son financement restreint à 30 000 à 35 000 recrutements et renouvellements, contre un volume plus élevé lors des années précédentes.
Budget 2025 et soutien au secteur agricole
Le secteur agricole bénéficie de diverses mesures de soutien prévues dans le budget 2025. Parmi celles-ci, le renforcement de la déduction pour épargne de précaution (DEP) se distingue, permettant aux agriculteurs de mieux gérer les aléas climatiques, environnementaux et sanitaires. À présent, lors de la récupération des sommes épargnées en cas de difficultés, une exonération partielle de 30 % du revenu imposable sera appliquée.
Le budget propose des incitations comptables visant à encourager l’augmentation des cheptels bovins. De plus, l’exonération de la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) est augmentée de 20 % à 30 %. Enfin, pour atténuer l’impact des hausses de coûts, le tarif d’accise sur le gazole utilisé pour les travaux agricoles et forestiers est maintenu.
Budget 2025 et allègements fiscaux pour les zones rurales et sensibles
Dans le but de renforcer l’attractivité des territoires en difficulté, le budget 2025 prolonge plusieurs mesures d’allègements fiscaux et sociaux. Certaines communes classées en zone de revitalisation rurale (ZRR) sont désormais intégrées dans le zonage « France Ruralités Revitalisation » (FRR), leur offrant alors un cadre fiscal plus avantageux.
Le programme des Bassins d’Emploi à Redynamiser (BER), qui soutient les territoires en situation économique précaire, est prolongé jusqu’en 2027. Par ailleurs, les allègements fiscaux appliqués aux Zones Franches Urbaines – Territoires Entrepreneurs (ZFU-TE) et aux Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) sont maintenus jusqu’en 2025.
Budget 2025 : un équilibre entre compétitivité et finances publiques
Le budget 2025 présente des changements dans divers secteurs. D’une part, il met en place des contributions exceptionnelles pour les grandes entreprises et optimise certains dispositifs d’aide. D’autre part, il continue de soutenir et de renforcer les initiatives en faveur de l’innovation, de la transition agricole et de l’assistance aux territoires en difficulté.
En facilitant la suppression progressive de la CVAE et en maintenant certaines exonérations, ce budget vise à réduire les charges pesant sur les entreprises tout en préservant l’équilibre des finances publiques. De plus, les mesures sociales, telles que l’augmentation de l’exonération sur les frais de transport et le maintien de certains contrats aidés, illustrent une volonté de protéger le pouvoir d’achat des salariés.
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